Ce n'est pas le peuple « Charlie » qui sauvera la France

Publié le 8 Mai 2015

Les dernières tribulations de la famille Le Pen confirment une chose : le salut de la France n’est pas dans la démocratie.

La suspension du fondateur du Front National, pour délit de blasphème shoatique, nous montre les limites de la stratégie de dédiabolisation adoptée par Mme Le Pen : cette dernière ne cesse de donner des gages de républicanisme à l’oligarchie, mais ne reçoit en retour que mépris et insultes. Il suffit d’avoir écouter le dernier entretien – l'expression interrogatoire serait plus appropriée  de l'odieux Elkabach, pour se rendre compte que, quoi que fasse Mme Le Pen, ce sera toujours insuffisant pour notre caste politico-médiatique.

Longtemps, moi-même, j’ai voulu croire que les idées nationalistes pouvaient l’emporter dans le système républicain, que les élections pouvaient être un moyen, un outil permettant de sortir le pays du marasme; malheureusement, les derniers résultats électoraux ont fini de me convaincre, qu’il n’y a rien à espérer d’un régime démocratique.

Ce n’est pas le peuple qui sauvera la France, pas ce peuple qui se complaît dans cette société consumériste et laïciste, pas ce peuple qui applaudit au Petit journal et autres inepties, ce peuple qui est « Charlie » et élit depuis trente ans les responsables mêmes des derniers attentats. Non, la solution est ailleurs. Oh bien sûr, il arrive, parfois, que l’on soit surpris par un réveil ponctuel, une réaction d’orgueil, un sursaut national, mais, hélas, ce ne sont que des soubresauts; les derniers d'un corps à l'agonie. Non, cette république laïque ou plutôt maçonnique , verrue infâme, qui restera à jamais une tâche dans l’histoire de France, a avili le peuple français, détruit son corps et son âme.

Le procédé fut habile il serait trop long de le décrire ici , mais pour résumer, il a consisté à inoculer le venin des idées républicaines à la noblesse et au clergé, les affaiblissant, puis les détruisant de l'intérieur; une fois la tête de l’ancien ordre coupé, l’on s’évertua à détruire, lentement, son corps (le peuple), par une rééducation toute républicaine.

Aujourd’hui, lorsque l’on voit des neo-gaullistes, communistes, ex-socialistes, anciens umpistes, et autres détenteurs de brevets de républicanisme, symboles de l’anti-France, entrer en masse au Front National, il est à craindre que l’histoire ne se répète : les mêmes causes produisant toujours les mêmes effets.

Que faire me direz-vous, alors que la victoire de l’ennemi semble irrésistible ? Ne pas désespérer, se saisir de toutes les armes, tous les moyens, nécessaires au rétablissement de la France : agir dans le domaine politique et métapolitique. J’entends déjà les voix me reprochant, par ma critique du combat par les urnes, de déserter le champ de bataille; à ces personnes je réponds : rejeter la république, ne plus croire à la victoire par la voie électorale, ce n’est ni renoncer à peser sur la vie du pays, ni renoncer à l’action politique; la politique et non la politicaillerie observée actuellement  étant la participation à la vie de la cité, participation qui peut s’exprimer culturellement, socialement et philosophiquement.

Notre lutte doit désormais se jouer sur ces trois terrains. Il nous faut occuper l’espace culturel, nous réinvestir dans l’action sociale, reprendre ces forteresses intellectuelles inexpugnables que sont devenus les universités, les grandes écoles et autres temples de la bien-pensance, usines à produire des libéraux-libertaires. Retournons les armes de l’ennemi contre lui, soyons gramsciens ! C’est à cette seule condition que nous pourrons espérer rétablir l’ordre dans la nation.

Bien sûr, c’est un combat qui s’annonce difficile : nous sommes peu nombreux, manquons de ressources, et l’adversaire use de moyens que notre morale réprouve, mais la bataille doit tout de même être menée, car, l’enjeu est la survie de la France, et malgré tous les obstacles, la victoire ne pourra se faire qu’à ce prix; elle n’en sera que plus belle !

Ce n'est pas le peuple « Charlie » qui sauvera la France

Rédigé par Charles Marchenoir

Publié dans #Textes

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